P É R O U

Après plus d'une année vivant en Espagne, il me semble enfin posséder un niveau suffisant en espagnol pour me faire comprendre un peu partout dans le monde où c'est la langue officielle. Le Pérou sera donc l'heureux élu. Oui, j'aurais trouvé dommage d'arriver là et de parler en anglais... Autant, apprendre le chinois me parait compliqué, mais l'espagnol, avec un peu d'efforts, ce n'est pas si dur... Bref, sac à dos fait, direction l'aéroport, et Lima pour un transfert vers Aréquipa.

PEROU

Parmi les classiques, impossible d'échapper au Machu Picchu, encore plus depuis la montagne du même nom d'où le site parait minuscule, comme écrasé par les sommets des montagnes et volcans qui l'entourent.

PEROU

Autres incontournables, les terrasses, que l'on retrouve dans chaque vallée, autour des villages et dans les sites incas, ainsi que les symbôles des traditions locales: jupes et châpeaux dont les couleurs et les coupes varient d'une région à l'autre.

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A r é q u i p a

Première escale et première déambulation dans une ville dont le coeur a élé largement réhabilité afin de se montrer sous son meilleur aspect. D'ailleurs, la ville avait été peu de temps avant mon arrivée le lieu violents affrontements entre population et force de l'ordre en protestation à un grand projet minier, Tio Maria. Affrontements qui débouchèrent sur plus de 30 blessés et 7 morts... On comprends mieux la présence de forces de l'ordre dans le centre...

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Passé ce petit intermède historique, place à la visite. La Place d'armes de nuit est juste magnifique, il est même possible d'en avoir une vue en hauteur depuis les toits du batiment qui se trouve juste à côté de la cathédrale, mais je vous laisse la découvrir vous-même sur place... Et tout près, le couvent de Santa Catalina, presque une ville dans la ville, classé d'ailleurs au patrimoine mondial de l'Unesco. Là, c'est un dédale de ruelles qui s'offre au visiteur, avec son florilège de couleurs, de places, et de maisons que l'on peut quasiment toutes visiter.

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L a c   T i t i c a c a   -   î l e s   U r u s   -   P u n o

C u s c o  -  c a p i t a l e   d e s   p e u p l e s   a n d i n s

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Encore un peu par hasard, mon arrivée à Cusco coincidait avec une fête locale célébrant les peuples andins. Autrement dit, un concentré de couleurs, de musique et de danses en guise de bienvenue! Ok, il me semble que c'est plus fait pour les touristes que pour les locaux, mais cela fait plaisir à voir et rappellent nos fêtes traditionnelles, mais plus gaies... Si si, plus gaies, et surtout encore vivantes. J'ai souvenir de fêtes costumées aujourd'hui disparues.

PEROU

S a c s a y h u a m á n

Il existe un moyen mnémotechnique pour ce nom qui parait imprononçable... Oui, tout le monde dit plutôt Sexy Woman, et d'un seul coup, tout parait plus simple. Situé à quelques centaines de mêtres du centre ville dans les hauteurs, il m'a fallu 3 jours pour y parvenir, oui, 3 jours. Après pourtant avoir traversé l'Altiplano à une altitude moyenne de 4500m, dormi à Puno, fait du vtt à plus de 3200m, mon arrivée à Cusco a malheureusement été accompagnée par le mal des montagnes. Du coup, pendant 3 jours, je me réveillais avec un petit mal de crâne mais surtout, j'avais le souffle court à chaque fois se présentait une montée. Et qui connait Cusco sait que la ville n'est pas plate du tout... Verdict, 3 jours de malaise et de souffle court avant d'aller rejoindre à pied les ruines de Sacsayhuamán.

G r a n d   A n g l e

PEROU

A l t i p l a n o 

PEROU

C u s c o  

PEROU

P i s a c  

PEROU

H u a l c a   H u a l c a

PEROU

S a h u a s i r a y 

PEROU

M a c h u   P i c c h u

PEROU

M a c h u   P i c c h u   d e p u i s   l e   M a c h u   P i c c h u   ( 3 0 8 2 m )

P i s a c  .  O l l a n t a y t a m b o  .  S a l i n a s   d e   M a r a s

La forme étant revenue, il est temps de se remettre en mouvement, et de prendre la direction des premières étapes qui mènent au Machu Picchu. A Pisac, j'aurais la chance de faire la fermeture du site avec un gardien qui m'expliquera une heure durant l'histoire de cette citadelle perchée. Et le premier à m'expliquer la signification des cadres de portes à double jambage (comme s'il y avait un cadre plus petit intégré dans un plus grand): c'est le signe de bâtiments officiels dans lesquels seuls de hauts dignitaires peuvent pénétrer. Il en est ainsi pour beaucoup de temples et palais. Autre chose remarquable, l'intégration de la forme des animaux sacrés incas dans les plans des cités: condor, puma, perdrix...

M a c h u   P i c c h u

Enfin, on y est! Depuis Ollantaytambo, un train mène à Aguas Calientes, ultime village au pied de la citadelle perchée. Et là, deux options s'offre à vous, le bus, ou la marche. Une fois n'est pas coutûme, j'ai choisi le bus, histoire de pouvoir garder toutes mes forces pour l'exploration du site.

Je pense qu'on le sait tous, mais ce genre d'endroit requiert plus d'une journée pour en arpenter tous les recoins. Encore plus lorsque l'on sait qu'en achetant son billet, il faut préciser si l'on veut monter au Wayna Picchu ou au Machu Picchu, et que ce dernier prend presque 1h seulement pour y monter. Sans parler non plus du pont Inca, ou de la Puerta del Sol, entrée historique du site. Et comme toujours, on se dit qu'il faudra revenir... Oui, il faudra revenir, mais dans quelles conditions? Le nombre déjà élevé de 2500 personnes par jour use le site de manière prématurée. Entre-temps, les règles ont changé et aujourd'hui, l'achat d'un billet signifie que l'on ne reste que 5h sur le site, et que l'on sera intégré à un groupe avec un guide. Finies les déambulations solitaires et les pauses contemplatives...



C h o q u é q u i r a o

Alors que je pensais que le Machu Picchu était ce qui m'impressionnerait le plus, une rencontre m'a fait changé d'avis. Un montpellierrain rencontré entre Cusco et Ollantaytambo m'a parlé d'un site encore méconnu des foules, le Choquequirao! Méconnu car plutôt difficile d'accès: seule une marche de 30km avec 1500m de dénivelé positif et négatif permet d'y parvenir, le principe étant de partir depuis un col à 3000m, descendre jusqu'à une rivière 1500m plus bas, le canyon d'Apurimac, et remonter jusqu'à 3000m au dernier village avant les ruines. Ce qui a le mérite de décourager pas mal de personnes. Mais dans mon cas, et suivant ses conseils, j'y suis allé en mode rando, en parcourant les 30km à la journée, comme lui l'avait fait peu de temps avant. Ok, la journée fut longue et, bizarrement, tous les caserios (hameaux) jonchant le chemin étaient fermés... Du coup, impossible de manger quoi que ce soit, moi qui était parti juste avec de l'eau et des fruits secs... La faute aux elections présidentielles, oui, au Pérou, le vote est obligatoire sous peine d'amende.

Ici, le grand changement par rapport à tout ce qu'il m'a été donné de voir avant, est la solitude des lieux. Au maximum, dans toute ma journée de visite, j'ai compté 11 personnes sur l'ensemble du site. Lequel est encore à près de 70% caché sous la végétation. On se prend à penser comme un explorateur. Le site est aussi très impressionnant, couvrant plusieurs pans de montagnes. C'est aussi le seul à posseder des terrasses décorées de lamas grandeur nature. Et autre privilège des lieux, pouvoir bivouaquer sous une infinité d'étoiles. Ici, le ciel est d'une pureté rare car il n'y a absolument aucune pollution lumineuse, on est quand même à 3000m. Et avant de se coucher, petit plaisir personnel, une session d'observation du ciel.

P é r o u