I R A N

On ne change pas une équipe qui gagne alors, comme souvent, le choix de partir s'est fait moins de 2 semaines avant le départ. Du coup, un peu de stress au moment d'obtenir le eVisa (reçu au passage le jour même du décollage), puis essayer d'ébaucher une première esquisse et faire sa valise. Et voilà, atterrissage à 2h du mat à Shiraz, passage aux douanes, et première surprise: le contrôle se fait en 10 secondes assorti d'un 'Welcome in Iran, have a good trip' et le tout avec un franc sourire! Puis direction l'hotel et premier vrai contact réveillé lorsque l'ascenseur a décidé de chuter du premier étage au sous sol, sans passer par la case RdC et s'arrêter entre deux étages. Mais l'alarme fonctionne, rapidement les portes sont ouvertes et nous voilà à sauter enfin sur la terre ferme, direction le petit dej...

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Enfin, le Voyage commence! Visite de Shiraz et sa mosquée rose le premier jour, puis, accompagné d'un guide, Persépolis, Nécropolis, Pasargadae en enfin Yazd. Avec Persepolis, nous redécouvrons que dans l'Antiquité, les Perses possédaient un empire immense, de supérieur à celui des Grecs, s'étalant de l'Inde jusqu'à la Turquie et l'Egypte. Lequel empire était constitué de 24 peuples différents, tous finement sculptés sur les bas-reliefs de Persépolis.

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Nous voici donc à Yazd, une des capitales du Zoroastrisme, une religion antérieure au christianisme et dont certains disent qu'elle en serait une des origines. Notions du bien et du mal, de ciel et de purgatoire, premier monothéisme. Dans la symbologie aussi, avec l'apparition de l'anneau qui représente donc l'amour. On peut donc visiter un temple mais surtout les tours du silence. Il s'agit de l'endroit où étaient emmenés les morts. Rien d'un cimétière non, puisque selon cette religion, il était impossible d'enterrer les corps, ni de les jeter à l'eau ou encore de les bruler, de crainte de poluer terre, eau et air. La solution était donc de transporter ces corps en haut d'une tour, à l'abri des regards et de les laisser se décomposer et se faire dépecer par les vautours. Le lieu continue à impressionner, encore plus lorsque l'on sait que ces rituels étaient encore pratiqués dans les années 50.

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La visite de Yazd passe également par celle de ses aqueducs souterrains, les qanats, qui surprennent par leurs dimensions: parfois moins d'un mètre de hauteur et à peine 30cm de largeur, sur plusieurs kilomètres et parfois jusqu'à 20m sous la surface de la terre. Les plus anciens ont 4500 ans. Hormis la plus vieille mosquée du pays, Yazd possède également la plus haute tour du vent du pays. Une trentaine de mètres de hauteur et une belle fraicheur à son pied. Autrement dit, la climatisation manuelle, utilisée également pour rafraichir l'eau.

G r a n d A n g l e

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E n   r o u t e   p o u r   P e r s e p o l i s

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T o u r   d u   s i l e n c e  -  Y a z d

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P o n t   S i - o - s e   P o l  -  I s f a h a n

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M o s q u é e   d u   v e n d r e d i  -  I s f a h a n

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S h a h a r   Y e r i

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R a i n b o w   M o u n t a i n

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K a n d o v a n

Direction Isfahan en bus local. 6h de trajet, rien de mieux pour profiter des paysages. Isfahan est la deuxième ville du pays. Et il y a là l'un des plus grand bazars du pays, un dédale d'allées et de places sur plusieurs kilomètres où il fait bon marcher lorsque le soleil brule dehors. Il permet d'ailleurs de relier la vieille mosquée ou mosquée du vendredi à la place royale ou place Naghch-e Djahan, la plus grande du pays avec ses 560m de long et 160m de long.

Après une première partie de voyage où nous nous sommes laissés conduire (guide, bus et avion), nous entamons depuis Téhéran la seconde partie en louant une voiture, direction Tabriz. Enfin l'aventure, la vraie! N'ayant cette fois-ci aucune reservation d'hotel faite, nous voilà engagés sur la route de la mer caspienne, en même temps que des milliers d'autres voitures. Et oui, nous n'étions pas au courant mais nous coincidons avec l'équivalent d'un de nos viaducs du mois de Mai, et donc des milliers de personnes qui quittent les 45 degrés de la capitale direction la fraicheur de la caspienne. Et là, quelle joie de découvrir la conduite qui permet de transformer un simple route en autoroute à 4 voies! et ça, sans quasiment aucun contact. Enfin, quasiment car après le déjeuner, j'ai eu la belle idée de m'intégrer avant dernier dans un convoi de 8 voitures, visiblement très excitées de ces bons moments en perspective. Commence alors un petit rodéo entre eux et une moto, faisant également partie de la bande. Et je te double, et je te redouble, mais ce qui devait arriver arriva, j'entendis une première voiture s'encastrer, puis une autre, une autre, et ainsi de suite jusqu'à celle qui me devançait. Un bon reflèxe et j'ai pu me déporter, mais mon poursuivant n'a pas eu la même chance et a fini dans un pare-chocs... je n'ose pas imaginer les déclarations d'accidents entre membre de la même famille et entre amis... Hormis cela, les paysages sont à couper le souffle. On commence par de longues étendues désertes, jalonnées de quelques montagnes, puis commence la longue descente vers la Caspienne, des vallées profondes dominées par de hautes montagnes cette fois. Et enfin arrivent les arbres, la verdure et la fraicheur!

C'est une véritable surprise, de grands arbres, des champs de thé même, la fraicheur du soir qui enfin nous force à enfiler un pull. Cette petite escapade nous ressource avant de reprendre la route vers Ardebil. Cette fois, il nous faut tout remonter et laisser derrière nous ces grandes forêts au fur et à mesure que nous reprenons de l'altitude. La route est magnifique, sinueuse et transperce ainsi des kilomètres de forêt. Notre prochaine objectif est Shahar Yeri où ont été découverts les vestiges d'un des plus anciens villages d'Iran, datant de 7000 avant JC. On y trouve près de 300 stèles figuratives surprenantes, affichant un visage, une main et une dague. De là, direction Durna EcoCamp, un hotel de montagne sur les pentes du Mont Sabalan. Autre surprise car nous avions fait appelé l'hotel d'Ardebil pour réserver pour éviter toute mésentente. Pourtant en arrivant, ils ne trouvent aucune trace de notre réservation. Après plus d'une heure de négociation, ils finissent par nous proposer de privatiser une construction en pierre qui est un salon avec une cheminée centrale entourée de tapis et de coussins. Et c'est là que l'on a pu être témoin de l'immense hsopitalité des iraniens. En effet, à l'heure du dîner, je descends au restaurant pour demander à manger, sachant qu'il y avait un chef de Téhéran, qui était là juste pour la soirée. Et là, alors que j'attendais dehors à observer les étoiles, je vois sortir le chef accompagné de 3 autres personnes avec un plateau rempli de nourriture, dans l'intention de nous l'apporter à notre chambre. Mais ce n'est pas tout, car ils ont fait ça en musique, le chef chantant, un autre jouant de la musique, et d'autres chantant. Et cerise sur le gateau, ce fut le meilleur repas de notre séjour!

La journée suivante sera dédiée à faire une petite excursion en montagne et savourer les vues du Mont Sabalan enneigé, avant de finir dans les sources d'eau chaude de l'hotel (en plein air!). Car la région foisonne de sources d'eau chaudes. Objectif suivant, Kaleybar et Babak Castle, une forteresse impressionnante perchée sur un éperon rocheux. De nouveau, la végetation devient plus verdoyante et les vallées sont largement couvertes de forêts. La forteresse est véritablement perchée et protégée par plusieurs remparts.

Puis, en route pour Kandovan, nous avons le plaisir de voir les Rainbow Mountains juste le long de l'autoroute. Les paysages sont toujours aussi somptueux, de grandes plaines légérement vallonées avec au fond les silhouettes de montagnes. Et pour une fois en ce mois d'aout, de la pluie! La fin du voyage approche et notre dernière nuit sera à Kandovan, un village troglodite.

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