A Ç O R E S

Bon, il faut reconnaitre qu'avant de partir, pour moi, les Acores n'étaient qu'un anticyclone. Mais force est de constater que derrière ce nom se cache un cheptel d'ilots à la végétation verdoyante et tropicale, chacun ayant son caractère propre. Et pour qui aime l'exploration et la vie sauvage, alors c'est le paradis. Le point le plus haut culmine à 3000m sur l'ile de Pico, mais Corvo, la plus petite des iles, ne se dresse qu'à 700m au dessus du niveau de la mer. Son trésor étant sa caldeira. Lieu qui mérite d'être découvert par une belle journée ensoleillée, sous peine de ne pas en percevoir la magie: un cratère verdoyant, des paturages, des lacs, des vaches en liberté, des hortensias et en toile de fond, le bleu de l'Océan.

C o r v o

En plein mois d'août, la météo est plutôt clémente, et les nuits assez douces mais bien souvent on retrouve des nuages et des pluies sur les hauteurs et un franc soleil sur les côtes. Depuis Flores, on ne voyait que les côtes de Corvo surmontées d'une chape de nuages. Autre chose à savoir, quasiment chaque île possède un ou des campings gratuits. Comme exemple, celui de Corvo si situe à côté de l'aéroport, mais surtout â côté d'une très jolie plage de sable noir et avec bloc sanitaire et eau chaude.

En commençant par les îles les plus l'ouest, on découvre des lieux encore préservés du tourisme de masse. L'accueil y est excellent, naturel et chaleureux. Et même si vous ratez le bus après l'avoir attendu plus de 30 minutes, quel plaisir de découvrir que l'autostop fonctionne à merveille, et est tout aussi efficace que le bus. A peine le pouce dressé, une première voiture s'arrête, même chose pour la seconde partie du trajet où un couple de français installé là-bas regrette de ne pouvoir nous avancer que d'un kilomètre. Et là, autre coup de chance, nos français n'ont même pas encore fait leur demi-tour qu'une nouvelle voiture s'arrête pour nous permettre de finaliser notre trajet jusque Faja Grande.

G r a n d A n g l e

C o r v o

C a l d e i r a   d e   C o r v o

A c o r e s

F a j a   G r a n d e   -   i l h a   d o   F l o r e s

A c o r e s

P i s c i n a   d e   S a o   M a t e u s -   i l h a   d o   P i c o

Pour aller d'une île à l'autre, plusieurs options: l'avion, le ferry et le canot pneumatique. Et si l'avion peut paraître le plus simple, petite frayeur à la descente vers l'aéroport d'Horta. Première sensation lorsque l'avion passe à côté de Pico, enfin, en dessous du sommet à 2351m, expérience peu commune de sousvoler une montagne. Mais bon, jusque là, rien de très effrayant... C'est plutôt la descente à 45 degrés qui fut mouvementée. Sachant que dans le petit avion d'une trentaine de places, il y avait une personne sur un brancard, juste devant moi, et à côté, une petite fille et ses parents. La descente fut tellement agitée que la personne sur le brancard a commencé à pousser des cris graves et rauques, appeurant encore plus la petite fille, qui à son tour émit des cris de plus en plus aigus, rythmés par les secousses de l'avion.

Pico, hormis de posséder le point le plus haut du Portugal, regorge de volcans anciens recouvert d'un épais tapis végétal, ce qui leur donne un aspect assez accueillant. Egalement, plus d'une quinzaine de tunnels de lave que vous pouvez visiter seuls. Une bonne carte, une frontale et ses piles de rechange et vous êtes près pour l'aventure. Et c'est vraiment impressionnant! Le notre faisait jusqu'à 10m de diamètre, et on pouvait bien voir l'effet de la lave sur les parois, comme lissées par la passage forcé de celle-ci.

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C O M M E N T A I R E S